Primevère officinale

Conseil Biodiversité
Primevère officinale (Primula veris)

Primevère officinale (Primula veris) © François Couplan

Cette jolie plante aux fleurs jaunes doit son nom au fait qu’on l’observe dès le début du printemps (primo vere signifie «début de printemps » en latin).

Elle est aussi communément appelée « coucou » ; tout simplement parce qu’elle fleurit au moment où on observe le coucou surtout quand on peut commencer à l’entendre chanter.

Primevère officinale

© Visoflora / LPO Île-de-France

Description

On reconnaît la Primevère officinale à ses fleurs, en grappe, qui tombent toutes du même côté de la hampe florale. Elle peut atteindre 30 centimètres de haut. De plus, chaque fleur est formée par un calice vert pâle enflé d’où émergent 5 pétales de couleur jaune vif avec une tâche orange au centre.

Primevère officinale

© Visoflora / LPO Île-de-France

Petite particularité de cette primevère, elle a deux types de fleurs. La taille du pistil et des étamines varie d’un individu à un autre : les plantes dont les étamines sont longues (gros grains de pollen) et qui dépassent du pistil, et celles où à l’inverse c’est le style du pistil qui dépasse des étamines (grains de pollen plus petits). Cela permet de favoriser la pollinisation croisée (entre individus différents) par les insectes. Par exemple, une abeille, qui butine d’abord une fleur avec des grains de pollen de grande taille, va les déposer ensuite sur les fleurs suivantes. Cependant, il ne peut y avoir fécondation que sur un stigmate compatible (de grande longueur), comme le montre le schéma. Ainsi, avec cette pollinisation croisée, l’insecte améliore le brassage génétique de la primevère. C’est également dans ce but que la fleur dégage un parfum sucré.

Schéma fécondation primevère

Schéma fécondation primevère © LPO Île-de-France

Nota bene : le pistil est composé d’un ovaire, d'un style (sorte de tige), et est terminé par un stigmate. C’est l’organe femelle de la plante. Les étamines portent le pollen et sont l’organe mâle de la plante.

Les feuilles de la plante sont vert clair et disposées en une rosette basale, elles sont longues (5 à 15 cm) et large de 4 cm. Elles ont un aspect ridé et légèrement dentelé.

Où la voir ?

Largement répandue dans la région Île-de-France, on l’observe sur des substrats riches en nutriments (bois, haie, talus). C’est aussi une plante que l’on observe très souvent dans nos jardins (en compagnie de nouvelles variétés très colorées).

Variétés colorées de primevère

Variétés colorées de primevère © L. Bourgeais / Corif - LPO Île-de-France

Petite recette

Si ça vous tente, avec le printemps qui arrive, n’hésitez pas (en quantité raisonnable), testez ces petites recettes trouvées sur le blog « les Jardins de Pomone ».

Thé glacé de fleurs de primevère officinale

Mettre 50 grammes de fleurs sèches pour un litre  d'eau bouillante.
A consommer froid, voire glacé. Un petit verre avant le coucher pour une nuit paisible.

Limonade de fleurs de primevère officinale

Dans une bouteille (contenance 1 litre), mettre des fleurs fraîches sans les serrer ni les écraser.
Verser de l'eau jusqu'à leur immersion complète.
Ajouter un jus de citron et du sucre cristallisé (50 à 80 gr).
Boucher bien la bouteille et mélanger en la retournant et en secouant doucement.
La placer ensuite en plein soleil.
Après 24 heures, ouvrir et filtrer le mélange.
A consommer bien frais et à conserver au frigo. Tonique et délicieux.

Bibliographie

Jauzein & Nawrot, 2011, Flore d’Ile-de-France

https://www.lesjardinsdepomone.be/2009/02/un-coucou-printanier-la-primevere-officinale/

Fiche rédigée par les adhérents de la LPO Île-de-France