Ramasser un jeune animal

Conseil Biodiversité
Jeune Pinson des arbres au sol

Jeune Pinson des arbres - Crédit photo : imm Geffroy

Ramasser un jeune animal : un geste à ne pas faire à la légère

Au printemps et en été, il est fréquent de croiser des jeunes oiseaux ou mammifères seuls, immobiles ou maladroits. Si la tentation de les « sauver » est grande, il est crucial de comprendre que la majorité de ces jeunes ne sont pas en détresse, mais simplement en phase d’apprentissage ou d’émancipation.

Comprendre le comportement naturel des jeunes

Chez de nombreuses espèces, les jeunes quittent le nid avant de savoir voler parfaitement. Ils restent au sol, parfois plusieurs jours, sous la surveillance discrète de leurs parents. Ce comportement est naturel et nécessaire à leur développement. Les ramasser sans raison valable peut interrompre leur apprentissage, voire les condamner.

Quand intervenir ?

Il est recommandé de ne pas toucher un jeune animal sauf dans les cas suivants :

  • Il est blessé, visiblement malade ou en danger immédiat (route, prédateur, etc.).
  • Il est orphelin avéré, c’est-à-dire que les parents ne reviennent pas après plusieurs heures d’observation.
  • Il est coincé dans un endroit clos ou inaccessible (garage, fenêtre, etc.).

Dans ces situations, il est préférable de contacter un centre de soins ou une association spécialisée avant toute intervention.

Les erreurs fréquentes à éviter

  • Ramasser un oisillon au sol simplement parce qu’il ne vole pas encore.
  • Le nourrir soi-même, ce qui peut causer des troubles digestifs ou des carences.
  • Le garder chez soi, ce qui est interdit par la loi et nuit à sa réintégration dans la nature.

Que faire en cas de doute ?

Avant toute action, il est conseillé de :

  • Observer discrètement.
  • Vérifier la présence des parents ou de comportements normaux.
  • Contacter un centre de soins pour la faune sauvage ou la LPO pour obtenir des conseils adaptés.

Un geste responsable pour la biodiversité

Ramasser un jeune animal doit être un acte réfléchi et justifié. En respectant les comportements naturels et en sollicitant les professionnels, chacun peut contribuer à la préservation de la faune sauvage et éviter des interventions inutiles, voire nuisibles.